Plug and play ou remboursé
Au classement des expressions les plus utilisées pour vendre la transformation digitale et ses outils, l’adjectif « intuitif » et l’expression « plug and play » figurent en bonne place.
En pratique, les argumentaires commerciaux mettant en avant la simplicité d’utilisation sont utilisés par la plupart des acteurs de l’écosystème internet, de l’éditeur au consultant.
Ainsi, en appelant son réseau social professionnel Facebook at Work®, le géant californien laisse explicitement entendre aux futurs utilisateurs qu’ils ne seront pas dépaysés par le nouvel environnement.
Les salariés oubliés
En matière RH, la conséquence de ce positionnement est souvent l’absence de dispositif de formation. Si c’est intuitif, à quoi bon former les salariés ? Qu’il s’agisse d’un nouveau RSE, d’une plateforme de stockage en ligne ou d’un service d’envoi de fichier, le salarié est censé appréhender par lui-même le potentiel et les fonctionnalités d’un outil qu’il ne connait pas.
Cette logique proche de la pensée positive pose plusieurs problèmes.
D’abord, elle met en difficulté les salariés « non-geeks ». Ne maîtrisant pas les usages d’un outil présenté comme « intuitif », ces derniers hésiteront à poser des questions ou à demander une formation, de peur de paraître ridicules. A noter, cette catégorie inclue de nombreux dirigeants. Habitués à être assistés au quotidien pour des tâches courantes (envoi d’email, recherche, modification de documents, etc.), ils sont loin de maîtriser les us et coutumes du digital. Promus « sponsors » de la transformation numérique, certains dirigeants doivent réaliser un numéro d’équilibriste pour inciter leur collaborateurs à utiliser des outils qu’ils ne comprennent ou ne maîtrisent que partiellement.
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Appartenant à cette fameuse « génération Y », je remarque effectivement que pour les salariés « non-geek », il peut être difficile de maîtriser les nouveaux outils technologiques - mais tout s’apprend et je crois fortement que les « jeuneots » sont très contents d’arriver avec ces compétences-là dans l’entreprise et de les partager. Il faut simplement mettre son égo de côté car la transmission des savoirs entre générations, n’a plus rien à voir aujourd’hui. C’est peut-être même l’inverse qui se produit notamment sur ce type de compétences et de connaissances. Quand par le passe, la génération la plus vieille enseignait à la plus jeune, il faut reconnaître que nous avons autant à apporter à la génération en place, qu’elle a à nous apporter.