Au mois d’octobre dernier se tenait la 16ème édition du Congrès HR, manifestation phare pour la fonction ressources humaines.
Le thème de génération Y figurait en bonne place et plusieurs DRH ont livrés leur vision de cette génération. J’ai sélectionné pour vous quelques verbatims grâce au magazine du congrès, mis en ligne par l’AEF.
François de Wazières, Direction Internationale du Recrutement, L’Oréal
« Toutes les données macro-démographiques montrent un problème de recrutement d’ingénieurs et d’élèves des business schools. Les jeunes auront demain les moyens de nous imposer les choses ! Je suis convaincu que cette génération Y apportera un niveau de performance inégalé dans les entreprises qui sauront exploiter leur potentiel : l’optimisme, la résilience, le désir d’international, la passion pour la communication, et l’Internet sont autant de valeurs positives véhiculées par ces jeunes. En revanche, il est difficile de leur imposer des modèles que nous ne sommes pas en mesure de justifier. »
Carole Fortier, vice-présidente des relations avec les employés de la Fédération des Caisses Desjardins (Québec)
« Les nouvelles générations changent les facettes de la gestion des équipes chez les managers, avec des horizons de carrière plus courts. En plus, nous devons faire face à un véritable fossé démographique, entre les plus jeunes et les plus vieux. Tout cela fait que le transfert de compétences entre les générations est l’une de nos priorités. »
Gino Andreetta, DRH GO Club Méditerranée
«Il nous importe de considérer différemment la génération Y, car elle est magique, elle est riche d’opportunités». « Ils ont besoin de travailler en groupe, ils sont novateurs. Ils produisent et adorent ça »
Yves Desjacques, DRH du groupe Casino
«La génération Y est une génération paradoxale qui à la fois nourrit un fort désir d’autonomie et refuse d’entrer à l’âge adulte, qui fait preuve d’un individualisme fort et qui se retrouve dans des communautés parfois improbables » «Cette génération pose ses conditions et attend beaucoup en termes de reconnaissance et de qualité de vie. Elle veut que l’entreprise lui apporte des solutions individuelles, notamment en matière d’évolution professionnelle»
Pour ce que cela intéresse, sachez que le prochain congrès HR se tiendra les 31 mars et 1er avril 2009 au Pré Catelan. Au menu, plusieurs tables rondes qui s’annoncent passionnantes. Je vous donne quelques thèmes pour vous mettre en bouche :
« Nouvelles organisations du travail : comment repenser vos pratiques RH?
(transversalité, réseaux sociaux, web 2.0…) ? »
« Diversité : comment développer l’engagement managérial pour répondre
aux enjeux économiques, juridiques et sociétaux actuels ? »
Ah si seulement Arcaneo ou un autre organisateur pouvait m’offrir une invitation…
Je mets en avant 3 thèmes :
- « Ils produisent et adorent ça »
L’obsession d’être à la hauteur et du travail bien fait est dans nos objectifs, raison pour laquelle nous sommes justement si exigeants avec les autres, car nous le sommes avant toute chose avec nous-mêmes.
C’est d’ailleurs le débat le plus problématique : le fait qu’on produise beaucoup, que l’on fasse du bon travail, fait peur à tout ceux qui bien assis dans leur fauteuil de cuir, pensaient ne pas être déranger, et n’avoir plus rien à prouver.
- « il est difficile de leur imposer des modèles que nous ne sommes pas en mesure de justifier »
Forcement le premier point découle du second ; justement parce que ç’en est finit des employés soumis et des chefs qui n’en font qu’à leur tête : notre génération a soif de visibilité, qu’il s’agisse de résultats de l’entreprise, ou de raisons réelle de prise de décision. Dans les réseaux sociaux, la prise de décision est collégiale, pour le GenY, il en va pour cela de toute forme de décision : il a son mot à dire, et entend bien se faire écouter.
- « Elle veut que l’entreprise lui apporte des solutions individuelles, notamment en matière d’évolution professionnelle »
Forcement, la notion d’ancienneté ne sied pas non plus aux genY, non seulement au niveau de la progression hiérarchique, mais aussi de la progression salariale, le genY n’aime pas rentrer dans les cases, qu’il soit diplômé ou pas, s’il rapporte le même résultat, la même force de production, il entend le même niveau de salaire.
Je partage tout à fait l’avis de Gr3nade, et je la rejoins tout particulièrement sur les deux points suivants: la génération Y est très exigeante avec elle même et donc aussi envers les autres. Je trouve que cela est important dans la mesure où l’on a faire à des gens passionnés par ce qui font et le font bien. D’autre part, nous sommes aussi convaincus que l’on avance plus vite et de ce fait, nous avons aussi notre mot à dire.
« nous avons aussi notre mot à dire » -> à l’évidence Et merci à vous d’en faire profiter les autres
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En règle générale, les genY ont beaucoup plus d’exigences envers les autres qu’envers eux-même, ils revendiquent beaucoup de droits mais ne veulent pas entendre parler de devoirs. Ils n’acceptent aucune contrainte sociale, aucune règle, mais se précipitent vers les tribunaux s’ils pensent pouvoir « gratter » un peu d’argent. L’argent est pour eux la valeur suprême et le travail n’est au mieux qu’une valeur accessoire.
Les genY ne semblent ni en mesure de faire continuer à faire vivre le système actuel, ni en capacité de proposer d’autres modèles. Ils semblent voués à vivre sur les restes du système actuel dans une attitude purement égoïste.