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Qu’est ce que le social learning ? En quoi est-ce phénomène est-il important  pour l’entreprise ?

Laboratoire d’idée, Entreprise Collaborative a demandé à un certain nombre de personnes de réfléchir à ces questions. Le résultat de ce premier travail figure dans un livre blanc disponible ici.

Vous trouverez ci-dessous ma contribution avec, vous vous en doutez, une petite touche digital natives.

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Comment décririez-vous le social learning et pourquoi est-il important pour l’entreprise aujourd’hui?

Le social learning peut-être considéré comme un mode d’apprentissage qui s’appuie sur les pratiques collaboratives et les technologies Internet qui leurs sont associées (wiki, bookmarking, blog, etc.)

Arrimé aux constantes évolutions technologiques, ce mode d’apprentissage est “agile” par nature. Il permet aux individus comme aux organisations d’apprendre plus efficacement dans des contextes en rapide évolution.

Au-delà, l’émergence du social learning fait écho aux aspirations actuelles de nombreux salariés. Parmi ces aspirations, on peut citer la quête de sens et la volonté d’être plus acteur dans le cadre professionnel. On retrouve ici la notion d’«empowerment»  dans laquelle le collaborateur pilote son employabilité et son devenir professionnel. Il est intéressant de noter que cette vision est partagée par les pouvoirs publics lorsqu’ils positionnent le salarié au cœur dispositif de formation continue.

Toutefois, pour s’imposer comme mode d’apprentissage crédible dans l’entreprise, le social learning devra triompher de plusieurs obstacles:

  • La conception traditionnelle de l’information, qui valorise le sachant comme celui détenant un savoir à l’exclusion des autres. Cette conception, en contradiction totale avec la posture collaborative, se retrouve encore fréquemment dans les entreprises. L’exemple typique concerne l’accès des managers à l’information et le partage qu’ils en font. Dans une majorité d’entreprise, le manager reste celui qui « sait avant » ou « est seul à connaître » une information.

Mais il ne s’agit pas ici que d’un changement de mentalité. Cette conception traditionnelle de l’information connaît de nombreuses traductions RH (modes de rémunération notamment) qui seront potentiellement remises en cause par le développement du social learning.

  • Les réticences à l’égard de les technologies et l’Internet. Ce frein est généralement sous-estimé par les praticiens du web 2.0 qui ont du mal à imaginer que de nombreux décideurs économiques ont une image négative d’Internet. Et pourtant, de nombreux leaders penchent plutôt pour une limitation de sa présence dans l’entreprise au nom de la productivité.
  • La gestion de la confidentialité. Sur ce point, la richesse de l’apprentissage « social » et les passerelles qu’il ouvre se heurte aux préoccupations  légitimes des entreprises qui souhaitent préserver leur avantage concurrentiel.

Le social learning bénéficie cependant d’un atout majeur pour s’imposer en entreprise : l’arrivée massive des « digital natives » dans l’entreprise. Ce phénomène est de nature à modifier la donne pour les raisons suivantes :

  • Les « digital natives » valorisent plus facilement la notion de partage et de diffusion du savoir. Au credo traditionnel « Je sais donc je suis », les jeunes opposent un « Je partage donc je suis » qui met l’accent sur la capacité à transmettre et la réputation qui en résulte.
  • Confrontés depuis leur naissance aux évolutions constantes des technologies et des standards, ils montrent, au global, moins de réticences à l’égard des évolutions technologiques.
  • Enfin, et c’est probablement l’élément le plus décisif, les nouvelles générations pensent, travaillent, et interagissent spontanément sur un mode plus collaboratif. Le social learning constitue donc leur mode d’apprentissage naturel avec pour conséquence le fait qu’ils en seront les apôtres.

Dans la mesure où cette génération représentera près de la moitié de la population active dans 6 ans, la question du social learning se pose avec plus d’intensité. Il ne s’agit plus d’être pour ou contre mais de savoir si une entreprise qui souhaite être compétitive peut en faire l’économie.

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Les personnes ayant participé à la rédaction de ce livre blanc (merci  Lilian)

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4 Réponses à “L’apprentissage “social” - sortie du livre blanc”

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