Les problèmes de pyramide des âges que connaissent nos banques ou nos assurances semblent insignifiants comparés à ceux que vit la NASA.
La célèbre agence spatiale américaine est en effet plus que vieillissante :
- Les moins de 40 ne représentent que 16% des effectifs
- La génération Y (les moins de 30 ans) fait figure de minorité avec… 4 % des effectifs.
MSNBC explique le phénomène en disant que la plupart des collaborateurs actuels de la NASA ont eu « la vocation » après avoir vu Neil Amstrong marcher sur la lune en…1969. L’évènement a indéniablement marqué une part importante de la jeunesse américaine de l’époque mais hélas, il ne parle que très peu aux nouvelles générations. Interrogé sur la question, un des rares GenY de la NASA a mis en avant d’autres souvenirs : « Moi, la première fois que j’ai entendu parler de personnes qui allaient dans l’espace, c’était en 1986, j’avais six ans et j’ai vu en direct l’accident de la navette Challenger »
La situation est préoccupante car si l’on projette cette pyramide des âges à trente ans, on comprend que l’état actuel de la NASA est proche de celui d’une étoile morte. Elle continue de briller mais ce n’est qu’un effet d’optique.
Conscient de la gravité de la situation, quelques jeunes ingénieurs de la NASA ont mis au point une brillante présentation de la Génération Y illustrant notamment la spécificité de ses modes de communication, de son rapport au travail et aux technologies. La présentation a rapidement circulé jusqu’au PDG qui en a décidé de s’en servir de base pour fidéliser et recruter de nouveaux collaborateurs de la Génération Y.
C’est également à partir de ce moment que la NASA a commencé à s’ouvrir au monde extérieur par le biais des réseaux sociaux. Le département des affaires publiques de la NASA s’exprime désormais via un compte officiel Twitter (http://twitter.com/nasa) qui compte déjà plus de 22 000 followers. Au-delà du changement de canal, le responsable de ce département affiche la volonté de « diffuser du contenu qui n’enlève pas tout le fun de notre métier ».
Pour une entreprise qui a été habitué à ne surtout pas trop communiquer en externe, je crois qu’on peut parler de révolution culturelle.
La présentation de la Génération Y par la NASA :