Les jeunes français de 18 à 25 ans ont l’air majeurs sur bien des points : ils votent, travaillent, peuvent s’engager dans l’armée… et même consommer de l’alcool rajouteraient, envieux, leur camarades américains.
Mais étonnamment, les jeunes majeurs demeurent, dans plusieurs domaines, considérés comme mineurs.
En matière sociale par exemple, les jeunes de 18 à 25 ans ont un statut implicite proche de celui d’enfant à charge. A ce titre, ils sont exclus de certains dispositifs sociaux comme le R.M.I (devenu aujourd’hui R.S.A).
Ce statut social « d’enfant à charge » des 18-25 ans présente plusieurs inconvénients :
Le premier réside dans le caractère implicite de ce statut. En l’absence de statut écrit, les jeunes pensent, à tort, acquérir, une pleine capacité juridique à l’âge de 18 ans (âge de la majorité légale depuis 1974).
Seconde difficulté, ce statut d’enfant à charge postule que les jeunes de 18 à 25 ont tous des parents en vie et en mesure de les soutenir financièrement.
Troisième difficulté, il va à contre courrant des réformes actuelles qui ont tendances à considérer les mineurs comme des majeurs. En témoigne le rapport sur la réforme de la justice des mineurs sera remis aujourd’hui garde des sceaux et qui prévoit la possibilité d’incarcérer un jeune dès…12 ans.