mercredi 8 octobre 2008

2 contributions sur la generation Y au travail

Question passionnante à propos de laquelle on peut lire un peu près tout et n'importe quoi. Si le sujet vous intéresse, vous trouverez ici un travail intéressant de Patrick Zerbib pour Jobetic qui s'est essayé à un dictionnaire des Y.

En complément, vous pourrez lire ici un article de Valérie Sauteret pour Indice RH. L'article s'appuie sur une étude Publicis Consultants /TNS Sofres sur les nouveaux leviers de l’engagement des cadres (je n'ai hélas pas trouvé l'étude online). On y trouve un éclairage intéressant sur la génération Y au travail et l'impact du web 2.0


dimanche 5 octobre 2008

une vidéo sur la generation Y au travail

Newzy interroge François de Wazières, Directeur du recrutement international de L'Oréal sur la génération Y. Une excellente description des spécificités de la génération Y au travail.




Les Mythes de la Generation Y

Un divorce conceptuel entre la génération Y et les médias de masse

A l’heure actuelle, pour chaque grand thème d’actualité (pauvreté, révolte, guerre, etc.), les médias de masse comme la télévision utilisent des « images références » figées (discours de l’Abbé Pierre, images de la Mai 68 montrant Daniel Cohn-Bendit, Bombardement de Bagdad, etc.).

Mon sentiment est qu’une part importante de la génération Y ne se reconnait pas dans ces « images références ». Leur caractère ancien joue sans doute un rôle mais ne suffit pas à expliquer ce divorce conceptuel. Ce qui rebute le plus les Y, c’est leur apparente intangibilité. Ce sentiment que rien ne bouge et qu’ils devront continuer, pour illustrer des concepts de base comme la liberté, l’égalité ou la révolte, à puiser dans les exemples et les images du passé.


Des Y qui construisent "leurs" mythes en parallèle


L’exemple d’ « Axxo » est à ce titre intéressant. Ce nom ne vous dit sans doute rien mais il constitue un bon exemple de référence culturelle pour la génération Y. Né dans l’univers numérique, Axxo (il s’agit d’un pseudonyme) a pour terrain de jeu internet et les sites de téléchargements. Son passe-temps favoris consiste à mettre en ligne, peu après leur sortie au cinéma, des copies des grands films hollywoodiens.

Simple pirate ? En apparence seulement. Cet internaute, met certes des films à disposition d’autres internautes sans autorisation mais ce qu’il représente aujourd’hui dépasse largement ceci. Alors que les puissants lobbies de l’industrie cinématographique cherchent activement à le localiser, Axxo continue son action et se paie le luxe de communiquer. Il explique sur des forums ouverts à tous sa philosophie de partage désintéressé et son refus de la marchandisation effrénée du monde. Des millions d’internautes téléchargent ses contenus et dialoguent ouvertement avec lui.

Par son refus argumenté de se soumettre, Axxo est rapidement devenu une icône de la de la rébellion pour nombre de jeunes Y. Bien plus, à n’en pas douter, qu'un Daniel Cohn Bendit narguant les CRS à la sortie de la Sorbonne.
D'ailleurs c’est qui Daniel Cohn Bendit ?


jeudi 2 octobre 2008

La generation Y à la une du congrès HR

Je viens de croiser Antony Poncier (M2IE) qui était au congrès HR.
Congrès très réussi apparemment et où la question des jeunes Y était à l'honneur.
Si comme moi vous n'avez pas pu être présent lors du congrès, vous trouverez ici la présentation d'Anna Stellinger.


mercredi 1 octobre 2008

Devinette : combien pèse la generation Y?


Enfants des baby-boomers, la génération Y pèse démographiquement plus lourd que la génération qui la précède (les X).

Nés approximativement entre 1979 et 1994, cette génération regroupe 13 millions d’individus en France, 70 millions aux Etats-Unis et... 200 millions en Chine.


mardi 30 septembre 2008

La generation Y travaille à l'horizontale


Qu’il s’agisse d’organisation du travail, d’amour ou de loisir, une des particularités de la génération Y est son fonctionnement très « horizontal ». Ce terme s’entend par opposition aux systèmes pyramidaux ou hiérarchiques classiques qui prédominent encore souvent dans les rapports entre individus.

Dans l’organisation du travail, les membres de la génération Y ont moins tendance que leurs ainés à considérer la hiérarchie ou l'organigramme comme l’alpha et l’oméga des rapports humains.

Ce pragmatisme à l’égard de la hiérarchie se traduit notamment dans la façon dont les Y appréhendent les décisions qui ont été prises « au-dessus » d’eux. Ils éprouvent moins de difficulté que leurs ainés à questionner des décisions prises à des niveaux très supérieurs à ceux auxquels ils évoluent. Qu’il s’agisse de stratégie d’entreprise, ou d’organisation du travail, les Y hésitent moins à donner leur avis (même si on leur demande rarement) et à afficher leur perplexité voire leur désaccord.

Perçues à tort comme relevant d’un complexe de supériorité, ces prises de position des Y révèlent en réalité un mode de pensée naturellement plus horizontal que leur aînés. Spontanément, les Y pensent, travaillent, et interagissent sur un mode plus collaboratif. Ils sont à l’aise avec les travaux de groupe et autres « brainstorming ». Les nouveaux outils de l’ère Internet sont pour beaucoup une évidence car ils collent à cette philosophie horizontale. En témoigne le succès des wikis, popularisés par le site internet Wikipedia


lundi 29 septembre 2008

La génération Y, quart d'état politique


Un constat connu
La génération Y a déjà reçu tous les qualificatifs possibles et imaginables : apolitique, individualiste, etc. Le constat est reconduit d’élection en élection : « ils votent moins que les autres ». Hélas, ce constat appelle généralement peu de commentaires et encore moins de réflexion de la part de ceux qui se présentent au suffrage universel. Tout au plus peut-on entendre quelques voix appelant à renforcer l’éducation civique. Bon sang mais c’est bien sûr : si les jeunes ne votent pas c’est parce qu’ils ne savent pas comment faire…

La fracture existe au sein des partis-politiques et des syndicats
Alors qu’elle rêve de contribuer au débat d’idées, la génération Y est cantonnée dans des fédérations « jeunes », loin des sphères de responsabilité. Sauf cas exceptionnels, le rôle des Y se résume à porter des tee-shirts bariolés et agiter des banderoles lors des meetings ou des manifestations.

Le fossé se creuse ensuite au niveau des candidats
La génération Y, qui n’a pas connu la séparation des sexes à l’école, et qui fréquente souvent des personnes d’âges et de condition sociale différente, peine à se retrouver dans le bloc monolithique de candidats « hommes - quinquagénaire - blancs - aisés » proposé par les états-majors. Les quelques femmes et minorités figurant sur les photos officielles sont loin de combler les attentes de cette génération défiante par nature, et qui privilégie les preuves d’amour aux grandes déclarations enflammées.
Au final, de nombreux Y éprouvent le sentiment d’être exclus du système politique et syndical traditionnel.

Des chiffres inquiétants
Dans un article de Louis Chauvel, on apprend que les moins de 40 ans représentaient près de 35% des effectifs de l’Assemblée Nationale en 1946 contre 3,6% en 2007. Une autre étude, réalisée sous l’égide du Centre d’analyse stratégique analyse pour cinq pays européens - Allemagne, Espagne, France, Slovénie, Suède - la composition par tranche d’âge du parlement. Premier constat : parmi les cinq pays étudiés, la France est le seul pays ne disposant d’aucun représentant dans la tranche d’âge des 18/30 ans. Deuxième constat : la France est le pays où l’âge moyen des représentants est le plus élevé : 57,5 ans en moyenne contre environ 50 ans pour les autre pays. Troisième constat : la France fait figure d’exception tant la tranche des 61/70 ans est surreprésentée par rapport à son poids démographique.

Comment expliquer ce déséquilibre actuel, qui donne aux finalistes l’élection présidentielle 2008 (élus députés, en leur temps, à 34 et 35 ans) une allure d’anomalie statistique ?

L'analyse éclairée d'un sociologue de renom
L’analyse du sociologue Louis Chauvel est lumineuse à ce propos : « […] l’Assemblée nationale et ses coulisses fournissent comme une caricature des caractéristiques de la société française et de ses rapports générationnels : la crispation des seniors, qui ne veulent pas songer à une succession après trente ans de carrière au plus haut niveau, et la frustration de jeunes plus si jeunes, travaillant avec abnégation et discrétion, mais sans promotion, pour un système qui ne les rétribue guère ».
Avec près de 13 millions d’individus, la génération Y est aujourd’hui un nouveau « Quart-Etat ».
Qu’est-ce que le « Quart-Etat » ? Plus de 20% de la population française. Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique? Rien. Que demande-t-il ? À être quelque chose.