Pour favoriser l’intégration des jeunes générations dans l’entreprise, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à mettre en place des dispositifs de formation au management intergénérationnel à destination de leurs managers ou des programmes de mentoring à destination de leurs dirigeants.
A l’inverse, je constate qu’une population est souvent « oubliée » : les formateurs. Qu’ils soient internes ou prestataires, qu’ils s’en réjouissent ou le déplorent, tous sont concernés par le renouvellement générationnel en cours au niveau de leurs apprenants.
Or, si la plupart sont incollables sur les MOOC, COOC autres LMS, seule une petite minorité a eu l’occasion d’être sensibilisés ou formés sur la question des jeunes générations et de leurs modalités d’apprentissage.
Et pourtant, n’est-il pas essentiel pour concevoir et animer un programme de formation de comprendre la vision du monde de ceux qui représentent une part grandissante des apprenants ? La simple formulation de la question suffit à y répondre.
Et en matière de formation aussi, les jeunes générations font figure « d’empêcheurs de travailler en rond ». Leur façon d’aborder l’apprentissage et le monde du travail nous oblige à questionner les modes de diffusion du savoir dans l’entreprise.
Parmi les principaux axes d’évolution :
Le besoin de sens : le besoin de comprendre le « pourquoi » d’une formation est de plus en plus prégnant. Inutile de le préciser, des réponses du type « cela fait partie du cursus ABC » ou « tu as reçu la convocation » ne répondent pas à cette attente.
La volonté d’être acteur : ceci implique de repenser la pédagogie de l’ensemble des programmes et notamment de réduire les approches « expositives ». Le mode présentiel conserve toute sa pertinence mais la posture du formateur doit évoluer.
A ceux qui déploreraient une focalisation sur les jeunes, signalons une bonne nouvelle : les évolutions apportées aux formations pour s’adapter aux jeunes générations (ex : plus de sens, moins de descendant) sont rarement dénoncées par les plus expérimentés.
Excellent article ! Merci.
Bonjour,
Excellent article!
Concernant la sensibilisation / formation des formateurs « sur la question des jeunes générations et de leurs modalités d’apprentissage », ne pensez vous pas que les Neurosciences ont un rôle crucial à jouer?
Car au final, « c’est dans la tête que cela se passe »!
Pour ma part, j’en suis convaincue.
Si vous le voulez bien, je serais ravie d’avoir votre vison d’expert sur ce point.
Bien cordialement,
Entièrement d’accord avec l’article et les deux axes d’évolution.
En formation continue le public a déjà un vécu professionnel, parfois important, et/ou une formation de haut niveau. Avec les jeunes générations dont la formation initiale est de plus en plus élevée, les besoins évoluent. Le formateur doit parfaitement maîtriser son sujet et s’adapter à l’expérience des salariés.