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Le constat est souvent formulé en des termes identiques par les professeurs, les parents et les employeurs : « Ils veulent tout, tout de suite ».
Et de fait, l’avènement des technologies numériques a habitué les jeunes générations à obtenir une satisfaction immédiate.

Qu’il s’agisse d’obtenir une information, d’échanger ou de collaborer, les jeunes ont pris l’habitude d’accéder à leurs désirs en quelques clics. Il ne s’agit plus de rechercher une information, mais de la trouver. Le plaisir n’est plus dans le désir, mais dans l’obtention d’un résultat, d’une gratification instantanée.
Les demandes d’étudiants que je reçois frisent parfois la caricature de ce point de vue (Cf. copie d’écran ci-dessous).

Au delà, cette attente de rapidité pose deux questions fondamentales :

  • Faut-il pour un encadrant (parent, manager, prof) rentrer dans le jeu du « tout tout de suite » et s’efforcer de répondre du tac au tac ?

A titre personnel, je ne le pense pas. C’est oublier la nécessité pour le jeune de gagner en autonomie dans sa réflexion. En d’autres termes, si Google / mon manager répond à tout instantanément, pourquoi ferais-je l’effort de réfléchir par moi-même ?

A noter, la position inverse des « 5C » que j’ai eu l’occasion présenter ici n’est pas non plus satisfaisante.

  • Comment gérer le sentiment de frustration lié à l’attente ?

Deux pistes me semblent possibles : d’abord, expliquer le « pourquoi » d’un délai, son utilité (ex : acquisition d’un savoir, consultation d’autres parties prenantes, réalisation d’une tâche préalable, etc.).   Pour certains managers, ceci implique de sortir de leurs « routines » et d’aller chercher la réponse à des questions qu’ils ne se posent pas à titre personnel.

L’autre piste, simple mais rarement mise en place, consiste à  associer les jeunes à des projets de changement afin qu’ils en perçoivent la complexité.

Et vous comment gérez-vous cette attente de rapidité  ?

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5 Réponses à “Génération Y : gérer la culture de l’instantanéité”

  1. MurielNo Gravatar dit :

    Je suis de la « génération Y » et j’en ai un peu marre d’être réduite à cette vision. Bien souvent, mon collègue plus âgé ma répondu à une question par « Google est ton ami ». Il ne fait pas partie de la génération Y et pourtant c’est lui qui n’avait pas compris mon désir de réflexion et de partage des connaissances. Managers, attention de ne pas vous attirer les foudres de ma génération à force de vouloir la réduire à ce qu’elle n’est pas. Par contre, c’est vrai, la management Agile nous va mieux que le management à l’ancienne… On est plus dans la culture d’innovation et de rupture. En bref on est ouverts, adaptables et réactifs, et non impatients et passifs.

  2. Julien POUGET (La Generation Y. Com)No Gravatar dit :

    Bonjour Muriel. Je comprends votre réaction. Mais, je vous rassure, ma vision de cette génération ne se réduit pas à sa culture de l’instantanéité !
    Je l’ai écris à de multiples reprises, je pense que la génération Y a beaucoup à apporter à l’entreprise (y c la volonté d’aller vite, vitale pour des organisations qui évoluent en permanence)
    Et, de vous à moi, je fais aussi partie de cette génération, donc je m’inclus dans le lot ;-)
    Par ailleurs, et j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire sur le blog, la grille de lecture générationnelle n’est pas à prendre de manière littérale.
    Nous connaissons tous des « contre-exemples générationnels » (grands-parents surdoués de l’informatique, jeunes qui n’envoient pas de SMS, votre manager peut-être ?.)
    Ces cas ne remettent pas en cause l’analyse générationnelle mais viennent simplement rappeler que toute moyenne…suppose des écarts à la moyenne.
    Bonne continuation et merci pour votre rapide commentaire.

  3. Rémi RenouleauNo Gravatar dit :

    Je suis de la génération Y et je suis le 1er à dire que le monde ne tourne pas de façon instantané comme le voudrait souvent la culture Y…
    Et en lisant votre article Julien, je m’aperçois que je tombe aussi parfois dans ce travers ! Pas plus tard qu’hier, je sollicite un RDV avec ma banque pour le lendemain :)

  4. Julien POUGET (La Generation Y. Com)No Gravatar dit :

    Et que dire de votre serviteur qui approuve ce commentaire seulement quelques minutes après son écriture…

  5. Aurélie Casties dit :

    Ce que je dirais surtout c’est que chaque caractéristique a ses deux facettes, je me reconnais dans la génération Y. Je peux être impatiente, et râler si je n’ai pas de réponse à mon mail dans la journée, en contre-partie je gère un grand nombre d’informations (et de mails) plus rapidement que mes collègues plus âgés… et non, cela ne veut pas dire que je le fais mal, j’ai cette capacité.
    L’idée pour moi n’est pas de stigmatiser les générations, mais d’aller chercher les forces de chacun pour se développer.

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