La semaine dernière
La proposition d’Arnaud Montebourg de limiter à 67 ans l’âge des candidats à la un mandat de député à eu l’effet d’une bombe.
Dans un parlement dominé par les seniors, l’idée même qu’il puisse y avoir une fin de carrière semble impossible à entendre.
Ulcérés, les Jack Lang, 72 ans, et Laurent Fabius 65 ans, font valoir, à juste titre, que la valeur d’un homme ne se mesure pas à son âge et que la France à pu bénéficier à de nombreuses reprises des contributions d’hommes d’âge mûr.
Le 9 novembre
François Baroin, ministre de l’économie, provoque un tollé à l’assemblée nationale en evoquant » l »entrée par effraction » de la gauche au pouvoir.
Désireux d’atténuer l’incident, certains députés de la majorité mettent en avant… la jeunesse de l’intéressé (!).
Etonnant. Pour deux raisons.
D’abord, parce qu’à 46 ans avec son expérience, il semble difficile de qualifier l’intéressé de « perdreau de l’année ».
Ensuite, parce que la situation inverse nous paraitrait choquante. Imaginons qu’un député de plus de 70 ans (NB : il y a en 49) fasse une déclaration controversée. Qui aurait l’idée de mettre en avant son « grand âge » ?
Aujourd’hui
Je prends un café avec un avocat en droit social agé de 47 ans. Ce dernier me fait part de son souhait de changer de voie et de devenir magistrat.
Il me précise que l’Ecole Nationale de la Magistrature permet ce type d’évolution à condition d’avoir 15 ans d’expérience dans le domaine juridique (ce qui est son cas) et…d’être âgé d’au moins 50 ans. Courage. Trois ans à attendre.