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Un petit coup de projecteur sur un article du Monde.fr  qui a recueilli des témoignages de jeunes de 16 à 25 ans sur la façon dont ils percçoivent le monde.

La tonalité générale est grave voire lugubre mais ces témoignages sont porteurs d’une réalité qu’il est impossible de nier.

Extraits choisis :

« Je ne pense pas que d’autres générations ont connu notre errance. Il n’y a plus de petits boulots et pour le reste on demande expérience, relations ou diplômes. On fait quoi si on n’a rien de tout ça? Personne ne nous donne une chance. On se sent inutiles. » - Bart Bamo, 17 ans

« Je suis plutôt pessimiste face à l’avenir : spectre du chômage, crise, précarité. Même avec mes deux bac +5 en économie, je ne me sens pas à l’abri. J’ai vraiment l’impression que je n’arriverai pas à obtenir la même vie que mes parents et que nous sommes désormais obligés à nous résoudre à des emplois temporaires » - Sophie Bourguignon, 25 ans

« Mon père a un bac+2, il ne parle que le français, il n’a jamais connu le chômage, il gagne très bien sa vie et occupe un poste à responsabilité. Comment se fait il que 40 ans en arrière on arrivait encore à partir de rien à réussir ? Je ne suis ni un idiot, ni un fainéant, je suis trilingue, j’ai un bac +3 et je suis désespéré. » - Rémi Dollet

Pour lire l’intégralité de l’article, c’est ici.

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3 Réponses à “A lire : témoignage du Monde sur les 16-25 ans”

  1. Karine AubryNo Gravatar dit :

    J’ai 27 ans, je me considère comme un pur produit de la génération Y, je comprends les angoisses de certains, et pourtant je ne me reconnais dans ces témoignages.

    Je considère avoir plus de chance que mes parents dans ma vie professionnelle :
    - mes parents n’ont pas pu faire d’études longues : à cette époque il n’existait pas de prêt à 0% pour faire des études supérieures, mes grand-parents ne pouvaient pas assumer l’investissement nécessaire
    - ils ont choisi une voie professionnelle en fonction de leur entourage : pas de service d’orientation pour faire son choix
    - mon père s’est retrouvé au chomage à 34 ans et a du reprendre ses études pour se reconvertir, ma mère n’aura jamais obtenu la promotion rêvée à cause de son « seul » bac+2
    - c’est pendant leur retraite qu’ils peuvent enfin apprendre des langues étrangères

    Grâce à tous les services d’orientation, j’ai pu choisir une formation qui correspondait à mes points forts et à mes envies, et qui débouche sur un secteur porteur.
    Grâce à un prêt étudiant, j’ai eu la chance de faire des études longues et de faire des stages plus ou moins bien rémunérés.
    Grâce à des programmes comme Erasmus, nous avons pu pratiquer des langues étrangères.
    Grâce au soutien de mes parents, je gagne bien ma vie avec un job (le 3ème) qui me plaît.

    Des crises économiques, il y en a eu avant nous, il y en aura après. Par bien des aspects, nous sommes plus chanceux que nos parents.
    Je trouve dommage de faire croire que la génération Y est unanimement pessimiste.

  2. Julien Pouget (lagenerationy.com) dit :

    Merci beaucoup pour votre commentaire Karine.
    Je suis ravi que vous soyez le contre-exemple parfait de ces témoignages parus dans Le Monde.
    Je partage votre avis selon lequel les 18-30 ans d’aujourd’hui ont un accès plus facile à l’information et donc à l’orientation.
    En revanche, et sur un plan purement patrimonial, je partage plutôt l’avis de Louis Chauvel selon lequel la situation s’est dégradée (surtout pour les non-propriétaires). Je vous cite un chiffre simple à l’appui :
    En 1984, une année de salaire complète d’un trentenaire permettait d’acheter 9m² dans Paris
    Aujourd’hui, il n’y a plus que 4 m².
    J’aimerais pouvoir vous dire que c’est compensé par une hausse proportionnelle des salaires d’embauche mais j’ai comme un doute…

  3. Karine AubryNo Gravatar dit :

    Concernant l’accès à la propriété, je ne peux qu’être d’accord, étant locataire et désespérant d’épargner un jour à moi seule un apport digne de ce nom…
    En revanche je me dois d’être lucide sur l’importance de mon budget téléphonie, internet, voyages, loisirs en général… bref, tous ces besoins qui n’avaient pas été créés pour la génération de mes parents.
    Je serais peut-être propriétaire si je ne profitais pas de ces autres aspects de la société de consommation…

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