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Commandée par Martin Hirsch, Haut Commissaire à la Jeunesse, une étude TNS Sofres vient de paraître.

Administrée au mois d’octobre 2009, l’étude présente un panorama de l’insertion des jeunes diplômés, toutes formations confondues (BTS, licence pro, Master, école de commerce et d’ingénieur, etc.).

Parmi les nombreuses statistiques disponibles, on peut d’ores et déjà noter que seuls 30% des jeunes interrogés ont trouvé un emploi. Les autres se divisent en deux groupes : 40% sont en recherche et 30% occupent un emploi d’attente ou sont en stage.

Ces données font échos aux constats du manifeste pour l’emploi des jeunes. et confirment selon moi l’intérêt de renouveler les politiques d’insertion des jeunes.

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3 Réponses à “Insertion des jeunes diplômés - étude TNS”

  1. SofienneNo Gravatar dit :

    Ces chiffres sont terribles, et cela fait déjà quelques années que cela dure.

    J’ai eu autour de moi un certain nombre de jeunes diplômés (promos 2006 à 2008, essentiellement issus de grandes écoles de commerce), et constate que tous ont effectivement bien du mal à s’insérer professionnellement.

    A mon sens, il s’agit bien d’un problème d’offre. La majorité de ces jeunes diplômés ont en effet toutes les qualités que l’ont peut en attendre.

    Pour ce que j’ai observé,

    - leurs prétentions initiales étaient trop élevées au départ, concernant le salaire comme la fonction. Sans doute faut-il y voir un “effet grandes écoles” - la formation y est notoirement exemplaire, on y est traité en futur maître du monde, cela peut donner une idée fausse du marché réel.

    - Mais cependant, tous ont ajusté leurs prétentions à un niveau raisonnable après quelques mois de recherche, sans que cela ne change rien. Certains ont même dépassé le stade du raisonnable dans cette démarche d’adaptation au marché - ce n’est pas parce que l’on ne sera pas maître du monde tout de suite que l’on a pas de compétences et de capacités.

    Les quelques premiers mois (deux, trois…), ne m’inquiètent donc pas ; ils correspondent à un temps de découverte et d’adaptation. Par contre, les mois qui suivent m’inquiètent bien plus.

    D’autant que les sociétés semblent faire état de besoins : il y a des postes proposés, il y a des annonces. Mais il y a toujours quelque chose : soit l’offre en question masque un stage (notons que les jeunes diplômés font fréquemment un ou deux ans de stage, aujourd’hui, tandis que nous n’en faisions que trois à six mois il y a 10/15 ans), soit elle est mal structurée (“le 15 juin 2009, cherche jeune diplômé 2008 avec 5 ans d’expérience…”) et sera revue (“cherche un diplômé de 5 ans d’expérience… oui 30 ans, ce sera parfait”), soit…. mystère, je ne parviens justement pas à comprendre…

    Toujours est-il que ces diplomés que j’ai autour de moi sont pour certains - je dirais un quart mais c’est une estimation personnelle - sous employés. Nécessité faisant loi, ils finissent par prendre des emplois ne nécessitant pas leur formation.
    S’ils pensent à corriger le tir en cherchant un emploi plus en accord avec leurs aspirations, cela leur est rendu difficile par la structure du marché du travail en France : l’employeur potentiel n’est pas toujours prêt à admettre une première expérience qu’il estime insuffisante si elle dure trop (mais courte, elle passe toujours - il demeure possible d’expliquer “qu’il fallait bien démarrer”). Nous sommes bien trop allergiques aux parcours atypiques ou sinueux.

    D’autre ne “parviennent” même pas à se sous employer, leur niveau d’étude effrayant l’employeur ; si ce dernier apprécie leur niveau au delà de ses attentes, il craint a juste titre que la nouvelle recrue ne s’ennuie rapidement et qu’elle parte, l’obligeant à une nouvelle (et longue et parfois coûteuse) phase de recrutement.

    Bref, au delà de ces constatations, j’aimerais bien comprendre quel rouage est grippé dans notre système… Produit-on trop de diplômés (d’écoles de commerce du moins, car c’est la seule population que j’observe au quotidien en ce moment) ?

    Réponse de La génération Y :

    J’aimerais comme vous comprendre les rouages qui ont conduit au système que vous décrivez. Les anecdotes similaires à celles que vous mentionnez sont hélas nombreuses, ainsi que les cas de “sous-emploi”.

    Sans avoir de solution, je me demande si nous ne pourrions pas être plus innovant en matière d’emploi des jeunes (Cf. cet article

  2. SofienneNo Gravatar dit :

    Difficile à dire. En fait, j’ignore si l’on a vraiment besoin d’innover en ce sens ou si nous ne sommes pas, en tant qu’employeurs, simplement un peu trop frileux. J’ai tendance à croire les anglo saxons meilleurs que nous en ce domaine - plus pragmatiques, plus modernes aussi - et votre précédent post (lié plus haut) semble corroborer cette impression, leur chiffre étant meilleur.

    Ce post montre bien que le taux de chômage des jeunes diffère selon les pays, mais a-t-on des études sérieuses qui analysent ces différences ? Entre le marché du travail allemand et le nôtre, l’écart est flagrant, par exemple, mais quelqu’un a-t-il une idée de pourquoi ?

    Enfin, la politique nationale actuelle tend à tout faire pour augmenter la durée du travail des séniors. J’ignore si cela a un réel impact (je ne trouve pas de sources de données intéressantes sur le sujet, mais si quelqu’un en a !), mais intuitivement, ça me semble aller dans le mauvais sens.

  3. [...]  TNS Sofres nous précise aussi que cette insertion est dépendante des diplômes obtenus. Les jeunes [...]

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